L'hypertension se caractérise par une pression artérielle trop élevée. Il s'agit d'une maladie dont la prévalence est élevée et qui augmente de façon importante les risques d'accident cardiovasculaires.
Pour savoir si l'on est hypertendu, il faut mesurer sa tension artérielle :
- soit au cabinet du médecin (ce qui suppose normalement une mesure en position assise ou couchée après quelques minutes de repos, sans parler et sans avoir fumé et réalisée sur les deux bras, puis en position debout et répétée au cours de la consultation, ce qui ne se fait jamais) ;
- soit à l'aide d'un tensiomètre disponible en pharmacie.
Pour la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA) « la valeur pronostique de l’automesure tensionnelle est supérieure à celle de la mesure réalisée au cabinet médical ».
Hypertension artérielle : des causes mystérieuses
Dans 95 % des cas, il n'existe pas de causes connues de l'hypertension artérielle, c'est pourquoi les médecins parlent d'HTA « essentielle ».
Les causes sont probablement multiples, à la fois génétiques et environnementales. Plusieurs gènes semblent avoir une implication dans cette pathologie.
Près de deux tiers des Français considèrent que l'hypertension est liée au stress. Si elle peut être exacerbée par le stress, elle n'en est pas une conséquence normale.
Dans tous les cas, l'hypertension doit être traitée efficacement, car elle constitue un facteur majeur de risque cardiovasculaire.
Facteurs favorisants de cette hypertension
Certains facteurs peuvent favoriser l'apparition de l'hypertension, ou aggraver la pathologie.
Ces facteurs augmentent de façon globale le risque cardiovasculaire :
- le surpoids ou l'obésité ;
- l'âge, supérieur à 50 ans chez l'homme et à 60 ans chez la femme ;
- la grossesse ;
- une consommation trop importante de sel mais insuffisante en potassium ;
- les nitrites qu'on retrouve notamment dans les charcuteries (nitrite de potassium - e249, nitrite de sodium - e250) et qui, selon des publications datant de janvier 2023, pourraient être associés à un risque accru d’hypertension ;
- la sédentarité (manque d'activité physique) ;
- le stress (de façon isolée, on peut aussi mentionner l’effet blouse blanche qui est une augmentation de la tension artérielle due au stress lié à l'examen médical) ;
- l'alcool (l'effet protecteur de l'alcool sur le système cardiovasculaire a été retiré des recommandations qui indiquent désormais qu’il ne faut plus en boire du tout) ;
- la pollution : dans les zones les plus polluées, le risque d'hypertension artérielle augmente de 22 % par tranche de 5 microgrammes (millionièmes de gramme) supplémentaires de particules fines dites « PM 2,5 » par mètre cube, comparativement à ceux vivant dans les endroits les moins pollués ;
- la pollution sonore : les personnes habitant dans des zones bruyantes (niveaux sonores augmentant de 20 % par rapport à des zones plus calmes soit 50 décibels la nuit au lieu de 40) présentent 6 % de risques supplémentaires de développer une hypertension artérielle.
Bon à savoir : la pollution agit sur les vaisseaux et le cœur en entraînant une inflammation du système cardiovasculaire, un stress oxydatif et un déséquilibre du système nerveux.
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Hypertension artérielle secondaire
Dans 5 % des cas, l'hypertension artérielle est secondaire, c'est-à-dire qu'elle est directement imputable à une autre maladie, en particulier une maladie rénale (glomérulonéphrite auto-immune, microthromboses du réseau artériel rénal...) ou hormonale.
Bon à savoir : chez l'enfant de moins de 6 ans, les HTA sont le plus souvent secondaires, deux tiers d'entre elles ayant une origine cardiaque (coarctation aortique) ou rénale (néphropathie, maladie rénovasculaire, cancer, polykystose...).
Les maladies rares des glandes surrénales, comme le syndrome de Cushing ou le phéochromocytome, peuvent également entraîner une hypertension.
Enfin, plusieurs substances sont connues pour favoriser la hausse de la pression artérielle. C'est le cas de :
- l'alcool ;
- certains médicaments :
- agissant sur les reins (corticoïdes, anti-inflammatoires non stéroïdiens, ciclosporine, inhibiteurs mTOR, etc.),
- ayant une action au niveau du système nerveux sympathique (kétamine, anesthésiques, etc.),
- anti-angiogéniques (en particulier chez les patients qui suivent par ailleurs un traitement anticancéreux) ;
- certaines hormones (œstrogènes, anticalcineurines) ;
- de la réglisse, si elle est consommée en trop grande quantité.
Ces différents facteurs sont susceptibles de favoriser les hypertensions réfractaires. Ces dernières se caractérisent par des chiffres tensionnels non contrôlés en dépit de l’association de trois antihypertenseurs ou par la nécessité d’un traitement encore plus lourd pour atteindre la norme.
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Comprendre l'hypertension
Sommaire
- Comprendre la maladie
- Conséquences de l'hypertension