Stress et hypertension

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Coaching contre stress
 

L'hypertension artérielle concerne aujourd'hui plus de 11 millions de personnes en France. Parmi d’autres causes identifiées comme le tabagisme, la sédentarité ou l'abus d'alcool, le stress est parfois pointé du doigt en tant que facteur de risque d'une hypertension.

Dans quelles mesures stress et hypertension sont-ils liés ? Notre astuce fait le point.

Causes et mécanisme de l'hypertension

L'hypertension artérielle se caractérise par une pression artérielle trop élevée. Il s'agit d'une maladie dont la prévalence est élevée et qui augmente de façon importante les risques d'accident cardiovasculaires :

  • Selon les normes internationales, l'hypertension artérielle est définie par une pression artérielle supérieure à 140/90 mmHg.
  • En exerçant de façon continue une pression trop forte sur la paroi des vaisseaux, l'hypertension les fragilise. Les vaisseaux peuvent donc se rompre plus facilement.
  • Par ailleurs, les artères se rigidifient (deviennent moins élastiques) et le cœur doit travailler davantage pour évacuer le sang. Il risque donc de se fatiguer prématurément.

Seule la mesure de la tension artérielle permet de savoir que l'on est hypertendu(e). Il est pour cela recommandé de réaliser des mesures en dehors du milieu médical (automesure tensionnelle). Pour la SFHTA, « la valeur pronostique de l’AMT est supérieure à celle de la mesure réalisée au cabinet médical ».

Facteurs de risque de l'hypertension

Depuis quelques années, les médecins s'intéressent au risque cardiovasculaire global d'un patient, c'est-à-dire à l'ensemble des facteurs de risque qui sont associés aux maladies cardiovasculaires.

Ainsi, l'hypertension seule est moins grave qu'une hypertension de même grade associée au tabagisme ou au diabète. La décision de traitement est prise en prenant en compte le risque global.

Parmi les causes identifiées comme facteurs de risque d'hypertension, on trouve notamment :

  • l'âge (50 ans chez l'homme et 60 ans chez la femme) ;
  • le tabagisme (tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans) ;
  • des antécédents familiaux d'accident cardiovasculaire précoce :
    • infarctus du myocarde ou mort subite avant l'âge de 55 ans chez le père ou chez un parent du premier degré de sexe masculin,
    • infarctus du myocarde ou mort subite avant l'âge de 65 ans chez la mère ou chez un parent du premier degré de sexe féminin ;
  • un AVC précoce (45 ans) ;
  • diabète (diabète traité ou non traité) ;
  • dyslipidémie ;
  • LDL-cholestérol ³ 1,60 g/l (4,1 mmol/l) ;
  • HDL-cholestérol ≤ 0,40 g/l (1 mmol/l) quel que soit le sexe.

Stress et hypertension

Même si le lien entre le niveau de stress et la survenue d'une hypertension artérielle chronique n'a jamais été prouvé, les scientifiques continuent d'étudier la relation entre stress et augmentation de la tension artérielle.

En effet, qui dit élévation de la tension artérielle ne signifie pas forcément hypertension.

La pression artérielle (PA) n’est pas une constante, mais est soumise à de nombreuses variations physiologiques. Le tableau ci-dessous indique les valeurs de la pression artérielle en fonction de certaines activités :

Type d’activité Variation de la PA systolique (mmHg) Variation de la PA diastolique (mmHg)
Repos, regarder la TV, lecture, travail au bureau 0 à 6 0 à 6
Parler, manger, téléphoner 6 à 10 6 à 10
S’habiller, marcher, travailler, réunions 10 à 20 10 à 20

Le calcul mental, une activité physique, certaines émotions, parler en public, être soumis au stress font monter la pression artérielle. On connaît par exemple très bien l’effet blouse blanche  qui est une augmentation de la tension artérielle liée au stress que cause l'examen médical.

Bon à savoir : il conviendra néanmoins de différencier une élévation de la tension ponctuelle et une hypertension chronique. D'où la nécessité parfois de procéder à la mesure ambulatoire de pression artérielle sur 24 heures (notamment chez les sujets âgés, les enfants et adolescents, les femmes enceintes, les patients à haute variabilité tensionnelle et ceux à haut risque cardiovasculaire). Il faut a minima réaliser 14 mesures de jour et 7 mesures de nuit afin d’obtenir un résultat fiable.

Diminution de l'hypertension en gérant son stress

Le stress n’est donc pas à l’origine de l’HTA. Laquelle est due à une anomalie des artères :

  • L'hypertension (HTA) est une maladie chronique qui est présente même en l'absence de stress.
  • Les traitements type relaxation, yoga ou sophrologie ne font pas disparaître l'hypertension. En revanche, ils permettent de mieux la maîtriser et ainsi mieux la vivre.
  • Seul un traitement médicamenteux adapté peut contenir l'HTA et contribuer à l'équilibrer.

Gérer son stress lorsqu'on est hypertendu est important pour éviter toute élévation soudaine de la PA (pression artérielle).

En cas de doute ou de question sur votre traitement, demandez conseil à votre médecin.

Bon à savoir : l’impact du stress sur la pression artérielle pourrait différer en fonction du statut socioprofessionnel.

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